Ucluelet, ce petit village isolé dans un trou perdu du Canada, couvert de nuages plus de la moitié de l’année et où la pluie est au rendez-vous presque quotidiennement pendant l’hiver… C’est à se demander pourquoi nous y avons passé une partie de l’automne, tout l’hiver et la moitié du printemps 2022. Surtout alors que nous aurions pu aller passer tout ce temps-là dans la chaleur du Mexique ! La réponse est pourtant simple : nous devions renouveler nos passeports et attendre la bonne météo pour descendre vers ce fameux Mexique, tant envié durant les nuits glaciales du temps des fêtes !

Ces 8 mois passés ancré dans l’inlet de Ucluelet n’auront tout de même pas été du temps perdu. J’ai enfin eu la possibilité de me faire des amies à terre et, en plus, de pratiquer mon anglais ! En réalité, j’ai passé les 5 premiers mois de notre séjour à rester dans le bateau presque tout le temps. Les quelques fois que je débarquais à terre, c’était surtout pour aller m’asseoir en face de l’épicerie, où le wifi gratuit était disponible au public. Ma vie se résumait donc en deux mots : école et Internet. Disons que depuis quelques années, ma vie sociale était principalement, voire seulement, sur mes réseaux sociaux. Je dis bien « était », parce qu’à partir du cinquième mois d’escale à Ucluelet, j’ai fait un grand pas, un pas qui a été très important pour la suite des évènements et même pour celle du voyage.

Tout a débuté quand j’ai pris l’initiative d’aller faire mes travaux scolaires à la bibliothèque. Non ! Non ! Ce n’était pas seulement pour aller faire de l’Internet! Ça ajoutait pas mal, mais c’était surtout pour pouvoir avancer efficacement dans mes livres d’école. Au bateau, j’arrive difficilement à me concentrer. Les plus petits finissent l’école plus vite que moi, alors ils jouent et sautillent sur le pont et ça devient bruyant juste au-dessus de ma tête. J’aurais bien la possibilité d’aller à la table du carré, mais les discussions continuelles sur des sujets divers (et toujours intéressants !) me poussent à lâcher mes math des yeux pour venir me joindre à elles! Il ne faut pas oublier que le carré est un lieu public dans le bateau. Je ne peux donc pas aller m’installer là et décider que je veux du silence !

Bref, j’ai choisi de passer au moins deux jours par semaine à la bibliothèque pour essayer de me rattraper dans mes travaux scolaires.

C’est comme ça que, pour la première fois depuis notre départ du Québec, j’ai passé ma première journée complète (de 10 h à 17 h) à terre sans mes parents, ni mes frères. Ça peut paraître un peu bébé, étant donné que j’ai presque 15 ans ! Cependant, ailleurs dans le monde, mes parents ne m’ont jamais permis d’aller sur terre sans eux ou sans mes frères ainés, par précaution. De toute façon, j’allais juste à la bibliothèque !

C’est quand même comme ça que tout a commencé.

Un jour, quelques semaines après que j’aie entrepris d’aller à la bibliothèque régulièrement, Thomas revient de son travail à l’épicerie Co-op avec une idée à me proposer.

« Tu devrais aller aux activités de cuisine au centre communautaire, c’est plein de filles de ton âge ! »

Automatiquement, mon cerveau répond à ma place :

« Mais non… je ne parle pas un mot d’anglais ! Pis en plus, je n’ai aucun vêtement qui est portable en public… elles vont me trouver bizarre, c’est sûr. »

Ça, c’est clairement moi. Je veux des amies et une vie sociale plus que tout au monde, mais dès que l’occasion se présente, je ne la saisis pas, de peur que les gens me trouvent bizarre. Je continue donc à passer mes journées à la bibliothèque, 5 jours par semaine maintenant, sans savoir que mes futures amies se rassemblent chaque après-midi dans le local voisin. Je les entends, bien sûr. Des ados énervés ça s’entend de loin ! Je ne réalise seulement pas que cette salle, souvent remplie de filles de mon âge, est l’endroit où se déroulent les activités pour les jeunes dont Thomas m’a parlé.

À force d’entendre Thomas me répéter tous les jours que je devrais assister aux activités de cuisine du centre communautaire, je finis par me résoudre à y aller. De toute façon, qu’est-ce que je perds ? Si je n’aime pas ça, j’ai juste à ne pas y retourner la semaine prochaine.

Le lundi suivant, je vais donc au gym pour prendre une douche chaude et enfiler mes plus beaux vêtements. Ça commence à 3 h de l’après-midi et Thomas m’a dit qu’il serait là lorsque j’arriverais. Alors à 3 h 15 (j’y vais 15 minutes après l’heure juste pour être sûr qu’il soit là), je prends mon courage à deux mains et j’entre dans le centre communautaire. Thomas m’a donné des instructions pour que je retrouve le local : « Marche jusqu’au bout du long corridor, la porte de la cuisine est à droite. La madame qui s’occupe de ça s’appelle Toni. Elle sait que tu viens aujourd’hui, je lui ai dit. » C’est le mois de février et il fait encore froid dehors. Je porte donc un manteau, une tuque, mes gants ET mon masque pour la covid, encore obligatoire dans les lieux intérieurs. J’ai une drôle d’allure, habillée aussi chaudement ! La grande majorité du monde possède une voiture pour se tenir au chaud lors du chemin entre leur domicile et leur destination. Notre ride de zodiac entre le bateau et la marina dans les embruns et le vent froid qui nous fouettent le visage nous oblige à nous couvrir de la tête aux pieds. Ensuite, il faut marcher jusqu’à destination, la plupart du temps sous la pluie. Par exemple, je vais toujours à la bibliothèque, donc une marche glaciale et détrempée de 15 minutes. Parfois, quand j’arrive, ce n’est pas encore ouvert. Alors j’attends assise dehors à la table à pique-nique pour faire un peu d’Internet au froid avant de rentrer.

Bref, là, je marche vers le fond du couloir (un très long couloir) ! Plus je m’approche du bout, plus je sens le stress monter. Je me prépare des phrases en anglais dans ma tête, sachant très bien que la différence de langue est mon pire ennemi. Si seulement toute la planète pouvait parler la même langue, ce serait tellement plus simple…

Arrivé au bout du couloir, je tourne à droite et j’aperçois l’entrée de la cuisine. Je m’approche et j’étire le cou dans le cadre de porte pour voir si Thomas est là et… malheur !

Il n’y est pas !

Tout le monde dans la cuisine m’a déjà vu. Je ne peux plus virer de bord et attendre que Thomas arrive. Je suis prise au piège. Je ne me suis pas préparée à ça moi ! Les phrases que j’ai pratiquées ne sont plus valides. De toute façon, sous l’effet de la panique, je les ai toutes oubliées. Je vais devoir faire preuve d’improvisation…

« Do you see my brother? »

Oh non… ce n’est pas du tout ça que je voulais dire ! J’aurais dû dire :

« Did you see my brother? »

Mais maintenant il est trop tard. Ce qui est fait est fait et ce qui est dit est dit. Comme on entend souvent, la première impression est la plus importante. En tout cas, niveau première impression, c’est raté pour moi ! Déjà que je ne suis pas à l’aise avec du nouveau monde, et que je ne parle pas leur langue, il faut que je me trompe dans la première phrase que je leur dis ! Je me sens ridicule…

Toutefois, la première ridiculisation est vite passée : il est maintenant temps de me présenter. C’est ce moment que je redoutais le plus… Je n’arrive jamais à faire comprendre mon nom aux gens qui ne parlent pas français. Jamais ! Pourtant, le nom « Charlotte » est aussi anglais, non ? Il y a les Queen Charlotte Islands et l’arrière-petite-fille de la reine Élizabeth qui portent ce nom. Alors pourquoi ai-je autant de misère à me faire comprendre ?

C’est parti pour un nouveau tordage de bouche pour prononcer mon nom en anglais ! J’essaie de le prononcer comme ma mère le fait, mais, bien évidemment, Toni ne le comprend pas. Elle me demande donc de l’épeler. Sort ton alphabète anglais Charlotte, tu vas en avoir besoin ! Alors… il faut bien que je réfléchisse avant de dire chaque lettre pour ne pas me tromper.

« C-H-A… »

C’est quoi qui vient après le « A » déjà ? J’épelle trop lentement, ça me mêle. Ah oui c’est un « R ».

« … R-L-O… »

Après c’est facile…

« … T-T-E »

Elle réfléchit un moment puis s’exclame : « Charlotte ! »

Je l’avais pourtant dit de la même façon qu’elle, non ? Bah, tant mieux, elle peut maintenant me présenter aux autres filles et je n’ai pas à répéter mon nom plein de fois, ça m’arrange !

À peu près un mois après avoir commencé à aller à la cuisine du centre communautaire chaque lundi, je me mets à fréquenter la maison des jeunes. Elle se trouve dans le même local que celui où nous mangeons le lundi soir : la « youth room ». À partir de ce moment-là, je passe de plus en plus de temps à terre et je deviens de plus en plus indépendante, de plus en plus à l’aise. C’est un gros changement, moi qui étais « toujours avec ma famille ». Je quitte le bateau à 9 h en même temps que les gars partent travailler, et je reviens en même temps qu’eux, à 18h30. À chaque fois que la maison des jeunes est ouverte, je ne manque pas l’occasion d’y passer toute mon après-midi ! À force de passer tant de temps avec des gens, mon anglais s’est considérablement amélioré, ce qui est plutôt pratique pour faire la conversation avec mes nouveaux amis !

Pourtant, au début du mois de mai, papa annonce une nouvelle qui chamboule tout :

« Dites adieu à vos amies, la météo est bonne pour partir dimanche la semaine prochaine. »

Quoi ?? Ce n’est pas possible ! Si tôt ?! Le passeport de Thomas n’est même pas arrivé ! Ah! Mes parents veulent aller visiter les Broken Group Islands à la sortie de l’inlet pour que Raphaël puisse faire de la plongée en attendant.

Le lendemain, je vais donc à la maison des jeunes, comme d’habitude, et j’annonce à mes amies que nous quitterons Ucluelet dans une semaine. Il nous reste encore quelques jours à profiter, mais une semaine, ça passe tellement vite… Et puis il n’y a pas seulement mes amies de la maison des jeunes que je vais devoir quitter. Je dois aussi faire mes adieux à la famille avec 3 ados que nous avons rencontrée à l’église. Ils ont été si gentils avec nous tous. Et ils ont une pâtisserie où j’effectue un stage bénévole depuis plus de deux mois.

Tout le monde est averti que nous partons dimanche et plus personne ne s’attend à nous voir à Ucluelet après cette date. Pourtant, pendant la fin de semaine, la météo change, changeant du même coup tous nos plans de départ. Nous ne partons plus dimanche finalement ! Mais comment expliquer ça à tout l’monde ? Bah, pas besoin de donner de détails. Je n’ai qu’à leur dire que nous restons encore une semaine à cause de la météo. Et puis tant mieux, je peux continuer mon stage et revoir mes amies !

Mais comme toute bonne chose a une fin, il faut que je redise adieu à tout le monde. Par contre, cette fois, je ne mets pas beaucoup d’emphase sur la date précise de notre départ. En plus, la raison de ce départ retardé est compliquée à expliquer à ces gens qui ont toujours vécu sur terre. La seule météo qui leur importe est à savoir s’il va faire soleil ou s’il va pleuvoir. Pour nous, ce n’est pas vraiment l’état du ciel qui importe le plus, mais bien la direction du vent. C’est bien plus complexe à expliquer, surtout en anglais.

Le jour avant le départ, je les avertis que je pars le lendemain. Je suis vraiment triste lorsque je quitte la youth room. Pourquoi est-ce qu’on doit toujours partir quand ça devient intéressant ?

« Tu n’as qu’à ne pas attendre si longtemps avant d’aller vers le monde pis te faire des amis ! » me répète sans cesse mon père.

C’est censé me réconforter, ça ?

Je dois tout de même avouer qu’il a raison. J’ai passé les 5 premiers mois de notre séjour à Ucluelet à espérer me faire des amies sans même faire l’effort d’aller vers les gens. C’est ma faiblesse, et ç’a été comme ça partout où on a voyagé depuis que j’ai 11 ans environ. Je n’ai pas assez de confiance en moi pour aller vers les gens. Lorsque je me décide enfin d’y aller, c’est presque le temps de partir. Ça me laisse trop peu de temps pour créer des amitiés.

Ce soir-là, en revenant au bateau, je n’ai pas le cœur à raconter ma journée à mes parents, ni même de manger l’orge au pois chiche qu’ils ont préparé pour souper. Tout d’un coup, j’en ai mon voyage de ce mode de vie nomade.

Pourquoi au juste ? Pourquoi est-ce que nous ne pourrions pas vivre comme tout le monde ? (…) Pourquoi est-ce qu’on vit dans un voilier ? Loin de la parenté, loin des amies, loin de tout… Ce soir-là, je m’endors en cachant mes larmes sous mes couvertures…

Le lendemain matin, je me réveille tard. Je devais être vraiment fatiguée la veille. Le moteur est allumé. Je me dis que c’est fini, que nous sommes partis. Je me lève donc pour aller déjeuner, sachant que si je ne mange pas avant que le bateau se mette à rouler je vais avoir le mal de mer. En arrivant dans le carré, je découvre toutefois que tout le monde est assis en train de manger.

Mais… ? Qui c’est qui conduit ?

Je n’ai pas le temps de me questionner très longtemps. Papa répond qu’il fait seulement réchauffer le bateau et charger les batteries. La météo n’est plus bonne pour partir ! Je ne suis pas certaine de savoir si je suis heureuse ou pas. Je vais encore devoir tout réexpliquer à mes amies ! En fait, ça ne m’importe peu. Tant que nous restons à Ucluelet !

Le mardi suivant, je rejoins mes amies de la maison des jeunes. C’est la première fois que je les vois depuis que je leur ai dit que je partais, il y a 3 jours. Leur première réaction en me voyant a été de dire :

« Tu n’es pas censé être partie ?? »

Et ça recommence… je ne parlerais plus jamais à personne de nos plans de départ, ça, c’est sûr ! La prochaine fois que quelqu’un de la maison des jeunes me demandera quand nous partons, je vais répondre :

« Un jour, si tu ne me vois plus à la maison des jeunes, c’est que je suis partie. »

Nous recevons finalement un avis qui dit que le passeport de Thomas a été posté et qu’il devrait arriver avant la fin de semaine. Nous préparons donc le bateau pour partir samedi, mais devinez quoi ? Il n’arrive pas ! La semaine précédente, le plan était de naviguer jusqu’à Victoria pour aller parler en personne avec l’agent du bureau de passeport. Mais le jour où nous devions partir, nous avons reçu un message du bureau qui disait que la demande de passeport venait juste d’être acceptée et que le processus ne devait durer que quelques jours. Encore un départ d’annulé ! Et celui-là était dur à expliquer en anglais…

Après six départs reportés, le passeport arrive enfin. Devrais-je dire « enfin » ou « déjà » ? J’ai passé tellement de temps à me préparer mentalement à ce départ que je ne ressens plus rien. Nous restons. Nous partons. Quelle importance ? Nous allons partir le 28 mai. Cette fois, il n’y a aucune raison de retarder le départ davantage : les passeports sont tous là, les réserves d’eau, de diesel et de nourriture sont pleines et nos colis sont arrivés. Il ne reste plus qu’à embarquer les 5 vélos sur le pont, puis de rassembler le stock d’entraînement que Thomas a laissé au local de gym.

Pour souligner notre départ, les organisateurs de la maison des jeunes apportent des deep&delicious et des pizzas du shipwrecked, meilleure pizzeria en ville, à la maison des jeunes. La soirée se déroule comme d’habitude, sauf qu’ils m’interdissent d’aller faire la vaisselle comme je le fais normalement. À 8 h, l’heure de notre couvre-feu du vendredi, il est temps de dire au revoir. Je dois maintenant faire face aux véritables adieux, les vrais, sans reprises, mais aussi sans larmes : elles ont déjà assez coulé lors des fois précédentes. Contrairement à ce que j’aurais pensé, ce n’est pas si pire que ça. Il faut croire que toutes les fois que nous nous sommes fait nos adieux pour rien, ça m’a préparé au vrai départ ! J’essaie juste de ne pas y penser, de me dire que je ne pars pas pour toujours. Et ça a marché ! J’ai même presque oublié mon chargeur de téléphone là-bas !

La famille que nous avons rencontrée à l’église a aussi organisé quelque chose pour notre départ. Ils ont donné à chacun de nous un cadeau d’une grande valeur avec de petits messages. Cette fois, je n’ai pas réussi à retenir mes larmes. Suis-je juste trop émotive ? Ça doit être ça… Je n’ai pas beaucoup parlé d’eux, mais ils ont été très présents durant notre temps à Ucluelet. J’ai travaillé dans leur pâtisserie chaque lundi pendant plusieurs mois. J’ai dormi chez eux une fois quand les autres étaient partis avec le bateau dans les Broken Islands à la sortie de l’inlet de Ucluelet. J’ai fait des sorties de vélo avec les deux filles. Nous avons fait des activités de cuisines et de peinture entre nos deux familles et nous avons soupé chez eux quelques fois. Ils nous ont aussi beaucoup aidés avec le transport, l’épicerie et la poste. Leur gentillesse et leur générosité nous auront été d’une grande aide et nous n’oublierons jamais comment ils ont été bons envers nous.

Le lendemain matin, 28 mai, papa allume le moteur : cette fois, nous partons pour de vrai. L’ancre est levée à 5 h du matin, mais je me réveille à 7 h 30 seulement. Ucluelet est déjà loin dans notre sillage lorsque je sors sur le pont.

«T’a manqué ça, il y avait toutes tes amies sur le quai qui faisait salut!» me lance mon père, toujours aussi humoristique!

« Sérieux !? » m’écriai-je pour jouer le jeu, sachant pourtant que ce n’était pas vrai.

Je suis sûre que mes amies ne savent même pas où était ancré Pinocchio et à quoi il ressemble !

Ça fait un drôle d’effet de ne plus être ancré à Ucluelet. À chaque fois que je regarde par ma fenêtre, je m’attends à voir l’île qui traverse l’inlet et les hôtels bleus qui côtoient la marina. Mais il n’y a que les montagnes et les arbres de la côte ouest. Je réalise que mes journées étaient toujours bien remplies à Ucluelet. Maintenant le temps semble ne plus avancer. En plus, les journées sont de plus en plus longues en montant vers le Nord…

À Ucluelet, la vie était si belle. Je passais du temps avec du monde qui parlait anglais, ce qui enrichissait mon savoir dans cette langue. Je faisais du vélo aussi. Beaucoup de vélo. Jusqu’à deux fois par semaine, je pédalais de Ucluelet à Tofino, puis de Tofino à Ucluelet, un total de 90 km. Je me suis ainsi découvert une nouvelle passion : le cyclotourisme ! J’ai même un nouveau projet ! La traversée du Canada en vélo, de Québec à Ucluelet ! Je pourrais aller rendre visite à mes amies ! Ça me fait rêver, ça occupe mes pensées lorsque je n’ai rien d’autre à faire.

Sinon, je m’occupe du mieux que je peux. Je fais de la couture, de la broderie, des bracelets en macramé. Je cuisine, je peins, j’écoute de la musique, je joue du Ukulélé. En fait, ça fait longtemps que je n’avais pas eu le temps de faire tout ça ! Je pourrais aussi continuer à avancer dans mon école. C’est juste que l’école, ça m’tente pas full là. En plus, à force de faire autant d’école à la bibliothèque, j’ai rattrapé tout mon retard et même terminé mon année scolaire avant tout l’monde !

De toute façon…

Je vais bien finir par me réhabituer à notre vie de voyageur, ça va juste me prendre un petit moment d’adaptation. C’est ça ma force, non ? J’ai souvent eu à quitter les amies que je m’étais faites et chaque fois ça a été aussi dur, mais j’ai toujours fini par me réhabituer et à m’en faire d’autres. Il faut juste que je réapprenne à voir le bon côté des choses, ce qui ne devrait pas prendre trop de temps !

Après tout, c'est juste un nouveau départ!

Abonnez-vous à notre lettre de nouvelles!

Pour recevoir un avis de nouvelle publication et des informations spéciales!

  • J’adore ton histoire Charlotte! Moi aussi je suis très émotive, tu as réussi à me faire pleurer! ☺️ Tu écris très bien, c’est captivant de te lire.

    Ça ne doit pas être facile de vivre ce que tu vis, mais c’est une expérience magnifique que pas beaucoup de gens ont la chance de vivre.

    Merci d’avoir partagé ce texte,

    Annie Vallée 🤩
    Ancienne étudiante en Plein air et tourisme d’aventure

  • Belle plume Charlotte! Ça se lit très bien!
    Et ne t’en fait pas pour ton nom. Je suis CAROLE et 99% des anglais ” disent” ne pas pouvoir dire mon nom en Français ( manque d’effort et volonté plutôt! let’s name a spade, a spade ♠️! )donc depuis les 21 dernières années I am ” CARE HULL” et non CA ROLE….j’ai abandoné 😉 Pourtant! je suis Ontaroise ( franco ontarienne) et en Ontario, les anglos pouvaient très bien dire mon mom en Français 🤔

  • Wow Merci Charlotte de partager ce que tu vis, je te comprends tellement. Tu écris très bien et ton récit nous décrit à la perfection les difficultés et les joies de la vie de nomade. Tu auras un bagage exceptionnel pour la vie! Courage ma belle, emmagasine les expériences et continue d’écrire, c’est libérateur et thérapeutique! Au plaisir de te lire xx Maryse

  • Je viens de lire ton beau texte Charlotte, j’ai adoré. Je suis une cousine de ta mère, du côté Gauthier, j’ai imaginé tout au long de ma lecture, comment mes filles auraient vécu ça vivre sur un bateau, ma plus jeune aurait été sûrement comme toi. Je te trouve très courageuse. C’est sur que tu as une chance immense de voyager autant mais je comprends que par fois ça du être difficile pour toi.
    Merci pour ton beau récit.

    Josée

  • Bravo Charlotte (Je prononce bien ? 😂) tu as un vrai talent pour l’écriture. J’ai dévoré ton récit. J’ai rigolé, j’ai été ému, c’était passionnant. C’est vraiment bien construit, on est tout de suite dans l’histoire, on s’y voit. J’espère que tu vas continuer.
    Petit conseil : vis ta vie comme si c’était le dernier jour. Comme ça tu n’auras jamais de regret.
    Bravo pour ton courage

  • Je n’ai pas pu m’arrêter de lire avant la fin. Super Charlotte!
    Une grande écrivaine en devenir!! Bravo!😊

  • Ma belle Charlotte, Tu ne nous connais pas, mais ton père et mon mari Vincent sont des amis de longue date (Chef Boyardee). Ton texte m’a beaucoup touchée. La vie de nomade ne doit pas toujours être facile pour une jeune femme plutôt réservée. Toutes ces expériences te font grandir. Bonne navigation! Gros câlins à vous tous!

  • Tu es bien courageuse douce Charlotte. Tu vis certainement une adolescence hors du commun mais tu auras des souvenirs inoubliables à raconter. Sois patiente, vous serez de retour au Québec bientôt !

  • Très beau texte Charlotte, remplis de sagesse, d’humilité, de dépassement de soi et de courage.
    Tu es assurément inspirante pour beaucoup de personnes.

    Hâte de lire ton prochain récit!

  • Allo Charlotte

    On pense souvent a vous ici a St-Etienne
    Tes amis tu ne les perds pas tu les accumules…
    Garde cette belle attitude et fonce

    On vous suit toute la famille

    Sylvain et les enfants

  • Allo ma belle Charlotte, intéressant de suivre ton parcours depuis ton départ. Continue ta belle aventure qui je te le conçois n’est pas toujours facile.
    Ta belle photo à Tofino me rappelle l’expérience que ma fille à vécu lors d’un de ses stages. S’il est vrai que les voyages forment la jeunesse, tu sauras le prouver dans cette grande aventure.
    Prends soin de toi.
    Bisous de la Gaspésie 😘

  • Quel beau texte, Charlotte! Très touchant. Tu nous fais bien comprendre la vie d’une ado nomade. Si jamais tu passes par le Témiscamingue un jour, (ton père a habité chez-moi un été quand il a travaillé à Ville-Marie) j’aimerais que tu viennes rencontrer mes élèves.

  • Tout a été dit, je suis en accord avec tous les commentaires précédents. Félicitations! et si tu décides de publier un récit, je serai heureuse de me le procurer. Au plaisir de te lire à nouveau. Salutations!

  • J’ai travaillé avec ton père et je reconnais la sagesse en toi qui lui est propre. Felicitation tu as une plume magnifique ta maturité est impressionnante. Je continue à vous suivre et à esperé vous rencontrez un jour .

  • Bonjour Charlotte, très beau texte, tu arrives à communiquer tes émotions, tes doutes avec intensité, tu touches ton lecteur, continue dans cette voie tu as un talent réel pour l’écriture.
    Christophe de Williwaw

  • Très beau texte Charlotte! Tu es chanceuse de vivre une vie de nomade sur un grand voilier ⛵️ avec ta famille, c’est très enrichissant cette aventure! J’ai eu un voilier 33’ durant 9 ans avec mon conjoint jusqu’en 2016 et j’ai adoré naviguer!
    Bonne continuation et bon vent! 😍

  • J’ai adoré te lire Charlotte , tu écris très bien. J’espère qu’il y en aura d’autres. Je te souhaite de te refaire plein d’autres ami(e)s partout, c’est une richesse qui te suivra toute ta vie. Bonne continuité

  • Bravo Charlotte, le récit de ton passage à Ucluelet est très intéressant à lire. Tu as certainement une grande force en composition. As-tu déjà pensé que tu pourrais faire le récit de toute votre aventure. Ce serait certainement captivant de lire: L’aventure de Brume et Pinocchio avec les yeux de Charlotte.

  • Wow, c’est vraiment bon ton texte. C’est le fun de suivre votre périble à travers les yeux d’une ado de 15 ans. J’espère avoir la chance de te lire à nouveau. merci

  • Merci Charlotte de partager ton vécu , c’est très intéressant de savoir comment ça se passe dans ta tête et dans ton cœur ♥️! Bonne continuité!

  • WoW! C’est impressionnant de voir comment tu es résiliente .
    Tu as développé une force incroyable de t’adapter aux changements.

    Félicitations ça fait de toi une fille formidable qui connaît plein de choses et qui mord dans la Vie.
    Dany💫

  • Bravo Charlotte, une lecture passionnante, merci d’avoir pris la plume pour nous raconter un petit bout de ta vie. Et comme disait l’écrivain Robert Louis Stevenson : le voyage commence que lorsque l’on s’arrête! Bonne continuation

  • Merci Charlotte pour  me faire connaître un volet de cette vie pas ordinaire. Tu écris très bien ! Bonne continuation, j’ai hâte de te lire à nouveau !
    Bonjour

  • J adore l humour de ton père que tu décris 🙂 sinon merci pour ce partage , très bon redactionnelle, belle plume

  • Bravo Charlotte . J’ai adoré te lire , tu as un vrai talent n’arrête pas d’écrire. Bonne route ou plutôt bonne mer 😉

  • Merci Charlotte!💞
    J’ai vraiment aimé te lire. Ton parcours est tellement précieux et hors du commun. Mais évidemment, il est vécu par une ado comme les autres qui vit des joies et des peines qui a des aspirations pour le futur et qui connaît aussi des peurs.
    Ce petit bout de chemin vécu sur terre ferme t’aura mené un peu plus loin.
    Bon courage pour la suite et plein d’autres belles aventures pour toi et ta famille! 🙏🏼💙🙏🏼

  • C’est trop beau ce que tu as écrit. Tu as un immense talent d’écrivaine. Je pense que comme un papillon, tu as ouvert tes ailes. J’ai très hâte à tes prochaines chroniques.

  • Ton récit est bien écrit mais il est surtout très touchant, continue cette belle activité et rencontre des nouvelles personnes lors de tes escales, nous pourrons ainsi te lire encore!

  • Bravo pour ce beau texte. Je n’ai pas l’habitude de lire des textes de ce genre mais tu as réussi à me faire pleurer.
    Ensuite, je me suis mis à voyager avec votre famille en suivant votre parcours sur Google Earth.
    Tu me fais voyager avec vous. Moi qui n’ai pas votre courage et votre résilience.
    Sylvain de Saint-Jean-Chrysostome.

  • Bonjour Charlotte, je suis la cousine de ta mère, donc ta petite cousine. Je suis si heureuse de pouvoir suivre l’aventure de toute ta famille au travers les récits que tu ecrtis d’une main si doué que cela pourrait venir d’une auteure renommée. Tu vas connaître plein de gens partout dans le monde. C’est extraordinaire. Ce n’est sûrement pas facile de partir comme ça tout le temps et à ton âge, moi j étais très très agitée. Toutes ces expériences tu peux apprendre le MONDE.
    Où personne d’autre dans la famille n’a eu le courage d’entreprendre, vous autres le faites et je suis même un peu envieuses de ce mode de vie.
    Tu es une fille tellement formidable d’être capable de raconter ta vie comme ça et de m’accrocher à cette lecture de vos si belles aventures. Merci Charlotte, salut ta mère et toute la famille de ma part. Dit toi que tout les amis que tu rencontre seront a jamais dans ton coeur et que, le monde est si grand et si petit a la foi. Tu auras de belle surprises au cour de ta vie. Tes connaissances partout dans le monde te ferons des coucou ici et là durant toute ta vie.

  • Bonjour ma Charlotte ! Depuis que je vous ai quitté il y a 4 ans déjà je me rend compte que tu as bien grandi ! Profite de cette expérience incroyable que vous vivez ! C’est une chance inouïe ! Je vous embrasse tous les 9.
    Chloé

  • Très joli Charlotte!
    Tu racontes avec passion. C’est captivant!
    J’ai souvent une pensée pour ta famille et toi.
    Un beau bonjour à tous!
    Merci pour ce partage.
    J’ai hâte de te lire à nouveau!

  • Bravo Charlotte. Comme c’est plaisant de te lire. Tu t’exprimer super bien. Tu es très chanceuse de vivre cette belle traversée avec ta famille. Xx

  • Merci pour ton texte Charlotte! Je suis enchantée de connaître les membres de l’équipage de Pinocchio à travers vos partages. Tu as du talent pour l’écriture, c’est intéressant de te lire et… j’en veux encore! 😉

  • Merci d’avoir ouvert ton cœur
    Tu as une très belle écriture qui nous a permis de vivre ses quelques moments avec toi salut la famille ☝🏻💖

  • Salut mademoiselle Charlotte. J’étais très gêné avec les inconnus étant jeune. Juste pour dire que ça ne dure pas nécessairement toute la vie. J’ai débloqué graduellement durant l’adolescence aussi. Maintenant je ne le suis peut-être plus assez lol. Il est parfois difficile de trouver le bon mix entre être naturel et à l’aise avec les inconnu et se soucier de ce qu’ils pensent de nous. J’ai passé tout droit. Je te souhaite de trouver le bon endroit où appliquer les freins. Bon vent à toute la bande!

  • Bravo pour ton récit, écrit avec des mots justes et chaleureux. Ton périple familial sera une école de vie imparable qui fera de toi une personne exceptionnelle. Bravo pour nous raconter ton expérience et salutations à toute la famille
    AG

  • Bonjour Charlotte, merci pour ce beau partage que tu nous livre sur tes impressions de chaque jour. C’est un récit captivant, tu écris bien, j’ai hâte de te lire à nouveau.
    Bravo pour ton courage et ta détermination à poursuivre sereinement ce grand voyage avec ta famille.
    Bon vent!

  • {"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}
    About the Author

    Je voyage autour du monde avec ma famille sur le voilier Pinocchio depuis 2016. J'aime le vélo, l'écriture, la pâtisserie et la couture.
    I travel around the world with my family on sailing vessel Pinocchio since 2016. I love biking, writing, baking and sewing.

    >