Les trois jours de navigation qui nous séparent du Mexique sont animés de vives discussions. Les symptômes liés au stress qui accompagne l’entrée dans un nouveau pays se font à nouveau sentir. Selon mes lectures sur Noonsite, certains ports d’entrée exigeraient un zarpé, un suivi très précis de nos déplacements, plein de copies de nos documents, une assurance particulière pour le bateau… Bref, j’y travaille depuis l’Alaska. Seulement, je n’ai pas pu obtenir de zarpé en quittant les États-Unis, et cela m’inquiète un peu… Il aurait peut-être fallu s’arrêter à San Diego, mais ç’aurait été une escale et un détour compliqués. De plus, la congestion de cette grande ville ne nous attire pas du tout. On est vite mal pris dans les gros ports comme cela avec des enfants.

— Après tout, ça ne vaut peut-être pas vraiment la peine de s’arrêter au Mexique, propose le capitaine. Les formalités semblent tellement compliquées. On pourrait retourner en Polynésie française à la place.

— Comme tu veux, Marcus. Mais Brume n’a pas eu son titrage antirabique pour avoir l’autorisation de débarquer, précise ai-je.

— Elle ne l’avait pas non plus la dernière fois, ajoute Marcus.

C’est vrai. Avant de naviguer vers les Marquises en 2019, j’avais rendu visite au vétérinaire de Castro sur Isla de Chiloé au Chili. Ce dernier n’était pas en mesure de faire l’examen requis, et m’a dit que le seul endroit pour le faire était Santiago. Oubliez ça ! Ainsi, ce n’est qu’à Tahiti qu’une vétérinaire est venue à bord pour faire la prise de sang nécessaire. Comme le résultat est arrivé un mois plus tard, alors que nous avions déjà quitté les îles de la Société, Brume n’a jamais eu l’autorisation de mettre le pied à terre dans ses îles. Elle avait même dû se faire garder sur un autre bateau lors du carénage à Raiatea. Oh ! Parlant de carénage !

— Et le carénage Marc, je croyais que tu voulais le faire au Mexique… Le climat y est plus sec et le prix moins élevé qu’à Raiatea, ajoutai-je. Puis, rien ne garantit que nous trouvions quelqu’un pour garder Brume cette fois encore.

— Quoi ? On n’arrête plus au Mexique, lance Thomas contrarié. C’est réputé pour être un super bon spot pour le kite surf…

— Bon, c’est ça ! Vous changez encore vos plans, panique Charlotte. Pour une fois que j’étais super contente d’aller quelque part. On avait prévu revoir les Bleu nomade, voyons !

— C’est combien de jours de navigation ? s’inquiète Félix, qui craint encore le mal de mer.

— Dans ce cas, on devrait peut-être aller directement au mouillage de La Paz, propose Marcus. Au moins on n’aurait pas à payer de marina. C’est 140 $ CAN par jour à Ensenada.

— Mais on sauterait toute les plus beaux spots de plongée que j’avais prévu explorer au Mexique, marmonne Raphaël dans son coin.

— Hmm… je ne sais pas pour La Paz, dis-je d’un ton hésitant. Il reste que, selon Noonsite, c’est vraiment à Ensenada que les formalités sont les plus simples et rapides au Mexique. Au pire on reste juste une nuit à la marina, puis on quitte les lieux le lendemain. J’ai récrit à Antonio. Il dit avoir reçu tous nos papiers, et tout est en ordre. Si nous arrivons en avant-midi, toutes les formalités seront réglées la journée même. Ne t’inquiète pas trop, ça fait des mois que je travaille là-dessus !

— Bon, je te fais confiance, Johanne. Mais, j’te laisse gérer ça. Moi, les choses compliquées… !

— Maman… Maman… demande doucement Alice d’une petite voix discrète. Est-ce qu’on va pouvoir revoir nos amis du voilier Renard ?

Ensenada

Ça y est ! Même les plus jeunes s’en mêlent maintenant ! Nous arrivons enfin à Ensenada, en même temps justement que le voilier Renard ! Tranquillement, nous entrons dans le port, entouré de gros navires. Marcus se dirige lentement vers la marina. Ah, les marinas. On déteste y entrer à chaque fois. Pourtant, on y passe toujours de très bons moments entourés d’autres marins aux récits tout aussi intéressants les uns que les autres. J’appelle Antonio pour lui annoncer notre arrivée imminente. Nous cherchons l’emplacement E-30. J’aperçois quelqu’un sur le quai qui nous fait des signes à suivre. Dernier virage serré, les amarres sont lancées. Tout va bien… Au non ! On a encore accroché le coin du ponton. Encore de la peinture écaillée sur Pinocchio. Un carénage sera plus que nécessaire !

Comme prévu, nous sommes rapidement pris en charge dans le bureau de la marina. Antonio remplit des formulaires, copie nos passeports et imprime un tas de copies de nos documents. Un agent nous invite ensuite à l’accompagner en voiture jusqu’au bureau des douanes et de l’immigration. Heureusement qu’il est là, il nous a bien servi d’interprète ! Je n’ai pas assez pratiqué mon espagnol ! Finalement, tout est réglé sur place, même le permis d’importation temporaire. Les paiements par carte bancaire y sont même acceptés. C’était simple et relativement rapide. Puis on ne nous a pas demandé le zarpé des États-Unis. Tant mieux !

Vers 13 h, nous sommes de retour au bateau pour le dîner. Maintenant que le stress des formalités est passé, nous pouvons profiter du temps qu’il nous reste pour aller prendre une bonne douche, jaser avec nos voisins de quai et même faire une petite balade en ville en famille pour remplir nos sacs à dos de provisions à l’épicerie. Marcus est hypnotisé devant l’allée des sauces piquantes ! Il y en a tellement de sortes, qu’il ne peut s’empêcher de remplir le fond du panier d’une vingtaine de bouteilles de variétés différentes. De mon côté, je suis étonnée de découvrir qu’il n’y a aucune farine de blé intégrale pour faire mon pain et mes gâteaux. Seulement de la farine blanche et des dizaines de sortes de farines de maïs. On y va avec ça, tant pis pour l’index glycémique ! Après tout, on est au Mexique, le pays des tortillas au maïs ! J’espère quand même en trouver ailleurs…

Je profite de l’accès internet de la marina pour chercher un chantier pour le carénage. Partout où je demande, c’est plein jusqu’en février, mars… J’envoie quelques demandes supplémentaires dans le nord de la mer de Cortez. On ne sait jamais. Comme nous prévoyons nous arrêter à La Paz, j’y trouve un vétérinaire, un dentiste, un optométriste, une clinique médicale… Parfait ! Je vais pouvoir tout régler dans la même escale !

Le lendemain, nous larguons les amarres et naviguons trois jours vers le sud au grand largue. C’est assez relax. Nous avons d’abord la visite d’un petit oiseau brun qui reste avec nous toute une journée. Il repart en soirée après avoir passé des heures à se faire dorloter par Juliette et Alice. Je crois qu’il raffolait de nos graines de tournesol. Puis, des centaines de dauphins viennent s’élancer tout autour de Pinocchio. Brume ne sait plus où donner de la tête ! 

Le capitaine non plus ! Ses deux lignes prennent un thon à tour de rôle et l’une d’elles en prend un autre alors qu’on l’avait simplement remis à l’eau le temps de la rincer et de l’enrouler comme il faut. Trois petits thons en moins d’une heure ! Heureusement que j’ai du renfort dans la cuisine ! Alice, Raphaël et Thomas se partagent la tâche du filetage, tandis que Juliette, Florence et Félix m’aident à préparer la panure et à frire le premier thon, à faire une soupe avec le deuxième et à bouillir le troisième pour en faire quelques repas pour Brume, qui n’en peut plus d’attendre !

— Ah ! Tu baves partout, mais calme-toi mon chien !

(Voici le lien pour obtenir le permis de pêche au Mexique)

Bahia Tortugas
Tous les matins, à Bahia de Tortugas, la baie se trouve animée de milliers de pélicans suivant les pêcheurs qui nous saluent gaiement en passant très proche de Pinocchio avec leur chaloupe. 

Marcus et moi allons faire un tour au village. En approchant de la rive en zodiac, je remarque qu’un homme amputé d’un bras nous fait signe qu’il y a deux récifs à éviter. Nous suivons ses directives et le remercions une fois arrivés au bord. Alors que nous tirons sur le zodiac pour le hisser hors de l’eau sur la plage, l’homme le saisit de son unique main pour nous aider. Ensuite, il nous demande ce que nous allons faire au village et nous dit qu’il va surveiller notre embarcation pendant notre absence. Il porte une camisole tâchée, a les lèvres brûlées par le soleil et parle espagnol, parsemé de quelques mots anglais. Nous le saluons et partons marcher un peu. Les rues sont sales et poussiéreuses, les bâtiments sont dans un état lamentable et plusieurs secteurs sont complètement en ruines. Quelle misère !

En approchant de l’église, nous constatons que les maisons sont mieux entretenues et fraîchement peintes. Une dame s’approche de nous et nous explique qu’elle se prépare pour l’arrivée du rallye annuel de la Baha Haha. Dans deux jours, elle ouvrira ses portes aux navigateurs de passage pour leur offrir un repas dans sa maison, qui deviendra comme un restaurant lors de ce grand évènement où plus de 300 bateaux feront escale dans la baie. Ouf, nous ferions mieux de partir d’ici ! La baie est grande, mais quand même, on va se sentir coincé ! On aime bien avoir de la compagnie, mais on n’aime pas du tout avoir des bateaux ancrés très près du nôtre. Il y a trop de risque de collision si l’un d’eux chasse sur son ancre. C’est stressant aussi de naviguer la nuit sachant qu’il y a des centaines d’autres embarcations dans le secteur. Bref, nous n’avons pas du tout envie de nous retrouver au milieu de ce gros peloton de bateau !

Nous retournons ainsi sur la plage où le « gardien improvisé » nous attend. Il nous demande si nous voulons aller au restaurant de son ami qui est juste là à côté.

—Good food. Free internet, insiste-t-il.

Nous n’allons jamais au restaurant. C’est largement hors de nos moyens. Mais comme j’ai besoin d’internet, nous acceptons d’aller y prendre un rafraîchissement. Je dois vérifier mes courriels afin d’organiser mes rendez-vous à La Paz et voir si on a une place pour le carénage quelque part. La porte du restaurant est toutefois verrouillée. L’homme vient nous rejoindre et frappe à la porte voisine. Une dame vient répondre. Ils échangent rapidement quelques mots et nous expliquent que le cuisinier est parti à la pêche. Il sera de retour bientôt.

— Un momento ! Un momento !

Au bout d’un quart d’heure, nous ne voyons toujours aucune trace du pêcheur dans la baie. Comme les enfants nous attendent sur le bateau, nous laissons tomber et retournons sur la plage pour prendre notre zodiac.

— Un momento ! Un momento ! nous rappelle le gardien…

— La maniana ! La maniana ! dis-je pour lui faire comprendre que nous reviendrons peut-être le lendemain.

— Ah ! Ok. Tipo ! Tipo !

Bien entendu, il voulait qu’on lui verse un pourboire pour avoir surveillé notre zodiac et servi de guide. Cette petite balade nous aura coûté 100 pesos ! Avec tous les bateaux qui s’en viennent, il va s’en mettre plein les poches !

Le lendemain matin, nos amis du voilier Renard arrivent dans la baie ! Les enfants sont excités ! Thomas a organisé une grosse fête gourmande avec plein de jeux, d’activités, de friandises et de surprises. Les deux filles du Renard sont invitées à célébrer avec nous sur Pinocchio. Marcus installe la corde à Tarzan, Charlotte fait des biscuits en forme de dentier, Thomas fait des chauves-souris en chocolat, Juliette prépare un cocktail aux fruits. La fête est un succès, sauf mon potage à la citrouille. C’est la première fois que je le fais avec de la citrouille en canne. Ça goûte la boîte de conserve… Et mon pain n’a pas levé…

Le surlendemain, quelques bateaux de la Baha Haha commencent à arriver. Il est temps de partir. Cette fois, nous entreprendrons une navigation de 6 jours vers la mer de Cortez avec un arrêt possible dans la baie réputée nommée Bahia Magdalena. Nous sommes incertains, car la prévision météo semble dire que si nous y faisons escale, nous y serions coincés pendant une dizaine de jours sans vent. Ça ne ferait pas l’affaire de Thomas et Charlotte, car il n’y a pas d’internet. C’est sans intérêt pour les jeunes, car l’eau y est froide… Et ça ne nous tente pas d’avancer au moteur vers le sud si nous pouvons faire la distance sous voile. Comme le vent est bon, nous décidons de continuer à descendre la côte, suivis de près par le voilier Renard.

Nous arrivons complètement au sud de la péninsule de la Baha California et passons devant Cabo San Lucas de nuit. La musique forte des discothèques et les lumières intenses de la ville peuvent être vues et entendues jusqu’à 2-3 milles nautiques de distance. Le mouillage a la réputation d’être très achalandé. Je suis bien contente que le capitaine décide de ne pas s’y arrêter. Comme nous naviguons près de la ville, l’internet rentre presque toute la nuit sur le forfait AT&T à Thomas ! J’essaye donc de publier un article sur le blogue, mais le site casse à cause d’une mise à jour qui s’est faite automatiquement avant que je sache que je devais d’abord installer la mise à jour critique d’un certain plug-in. Finalement, je passe la nuit à lire des forums pour comprendre comment réparer cette erreur majeure. Je réussis enfin à tout régler au petit matin, puis internet coupe… nous sommes rendus trop loin. C’est raté pour ma publication. Ça ira à la prochaine ville…

Nous arrivons enfin dans la mer de Cortez ! Il faut maintenant remonter vers le Nord du côté Est de la péninsule. L’ennui, c’est que le vent vient presque tout le temps du nord ! Heureusement, comme prévu, le vent faiblit, nous donnant l’occasion d’avancer au moteur face à une légère brise contraire. Malgré tout, la vague reste courte et rapprochée, ce qui rend la progression difficile. Pinocchio peine à atteindre 3 nœuds.

Los Frailes

Nous arrêtons donc dans la première baie, Los Frailes, où se trouve un petit camping improvisé dans une rivière asséchée. C’est vraiment un endroit formidable ! D’abord, nous pouvons voir l’ancre au fond de l’eau tellement elle est claire ! C’est la première fois depuis que nous avons quitté les tropiques en 2021. Puis, il fait vraiment beau et très chaud.

 Le matin, nous débarquons sur terre pour faire une petite randonnée. Ç’a été vraiment compliqué de trouver le sentier parmi les cactus et les plantes épineuses ! Marcus est parti d’un bord, Thomas de l’autre… Finalement, c’est Raphaël et Juliette qui l’ont trouvé de leur œil vif. La montée est escarpée. Le soleil plombe. Il n’y a d’ombre nulle part. Ça fait super longtemps que je n’ai pas eu aussi chaud ! J’en ai des étourdissements. Au bout d’un moment, malgré mes pauses fréquentes, je n’en peux plus.

Je rebrousse donc chemin avec Alice et Juliette pour redescendre à la plage. Nous sautons à l’eau pour nous rafraîchir. Nous nagions en plein bonheur ! Sa température était juste parfaite ! Enfin de l’eau agréable pour la baignade ! Tandis que les filles s’amusent dans les vagues sur la rive, j’en profite pour faire de l’aquaforme en eau un peu plus profonde. C’est génial de pouvoir faire de l’exercice comme ça dans l’eau. Ça me manquait tellement ! J’enchaîne chaque mouvement en me remémorant toute ces années où j’enseignais ce sport à la piscine du quartier et tous les gens formidables que j’y ai rencontrés. Que de beaux souvenirs… Je trouve aussi que c’est le sport parfait pour la vie en bateau ! Combien de fois j’ai pu m’y exercer en surveillant les enfants qui se baignaient pendant la récréation, ou en jasant avec des amis dans l’eau près de la plage, tout en ayant l’œil sur les petits qui s’amusaient autour ! C’est vraiment pratique ! Mais ne m’en parlez pas quand l’eau est froide comme ce fut le cas cette dernière année au Canada et en Alaska ! Ça, non merci !

Au bout d’une heure, les autres reviennent exténués, complètement en sueur et la peau rouge comme une tomate ! Mais ils sont tout heureux d’avoir pu contempler des phasmes, ces insectes qui ont l’air de brindilles. Raphaël me montre ses photos. Impressionnant !

En tout cas vivent les tropiques !

Los Muertos

Nous faisons ensuite escale à Bahia Los Muertos, où se trouvent une grosse villa de riches et un restaurant. La rampe de mise à l’eau est occupée toute la journée et des chaloupes de pêche pour touristes traversent la baie sans arrêt. Marcus va reconduire Raphaël à la pointe rocheuse pour faire de la plongée, mais ce trafic l’inquiète, car il n’a plus de bouée de plongée, son ancienne avait fendu au soleil.

— Reviens me chercher dans deux heures, dit Raphaël à son père. Je ne reviendrai pas à la nage, il y a trop de circulation.

— Il faut vraiment que tu t’achètes une nouvelle bouée, répond Marcus. Ce serait quand même plus sécuritaire.

J’ai de même envie d’aller nager, mais ma bouée torpille a aussi rendu l’âme après 6 ans d’usure. Je suis toute de même vraiment contente d’enfin pouvoir aller me laver sur le pont et plonger à l’eau pour me rincer sans frissonner pendant des heures.

Dès le retour de Raphaël, Marcus débarque avec Brume et 6 des enfants pour faire une promenade sur terre. Thomas et moi restons sur le bateau. J’ai du travail à faire, et Thomas veut jouer de la guitare et s’entraîner sur le pont. C’est rare que je sois tranquille sur le bateau. Ça fait tellement du bien ! Vivre à neuf sur un bateau, c’est parfois un défi. Il faut s’offrir un peu de répit de temps en temps.

Isla del Espiritus Santo

Finalement, nous poursuivons vers Isla del Espiritus Santo. Comme le vent vient du nord-ouest, nous allons nous mettre à l’abri dans la Bahia Bonanza où se trouve une belle grande plage de sable… Encore une fois, Raphaël part en plongée, mais cette fois, il garde le zodiac avec lui.

La Paz

Le lendemain, nous nous dirigeons vers La Paz. En passant devant San Lorenzo, Marcus décide de s’y arrêter pour faire le plein de diesel. L’accueil est vraiment très professionnel. Les ouvriers amarrent le bateau, l’entour d’un dispositif de récupération de carburant en cas de déversement accidentel, et nous apportent le tuyau de diesel directement sur le pont. D’autres navigateurs américains passant sur le quai sont charmés par nos enfants et leur offrent une barre de chocolat géante ! Plus tard, nous réalisons que nous aurions pu payer beaucoup moins cher le litre ailleurs. En plus, la station nous a chargés pour le service dont nous n’avions pas vraiment besoin. Puis, nous avons payé pour 250 litres de diesel, et à la fin, il manquait 15-20 litres dans nos bidons. Tout de même, nous sommes partis sans faire d’histoire, comme d’habitude, en nous disant que nous ne retournerons jamais là.

Nous voilà donc déjà à La Paz. Marcus et moi allons au bureau de la marina pour déclarer notre arrivée, mais on nous dit de le faire sur à la VHF en demandant « el Capitania del Puerto » au canal 16. Pareil pour le départ. Bon, encore une fois, c’est plus simple qu’annoncé ! Nous retournons donc au bateau et les trois grands vont faire quelques courses. Charlotte se trouve un t-shirt et Raphaël s’achète enfin une nouvelle bouée de plongée ! Comme nous avons accès à l’internet, je vérifie mes courriels pour confirmer mon rendez-vous chez le vétérinaire et tout ça. Mais voilà que j’y trouve une confirmation pour une sortie de l’eau le 25 novembre à San Carlos ! Cela ne nous laisse pas beaucoup de temps pour s’y rendre. Et les vents sont contraires, ça risque d’être long et de prendre plusieurs escales… J’annule alors tous mes autres rendez-vous.

C’est reparti, Pinocchio et son équipage foncent vers San Carlos !

Ah hisse! Ah hisse! Ah hisse!

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About the Author

Je suis traductrice et je navigue autour du monde avec mon mari Marcus, nos 7 enfants et notre chienne Brume sur notre voilier Pinocchio à la découverte des océans, des îles, des gens, de la flore, de la faune, des insectes, des poissons, de la culture, de la musique, des arts, de l’histoire et des saveurs d'ailleurs...
I am a translator and I travel around the world with my husband Marcus, our 7 children and dog Brume on our sailboat Pinocchio to discover the oceans, islands, people, flora, fauna, insects, fish, culture, music, art, history and flavors of faraway...

  • Félicitations pour un autre beau récit. Très intéressantes les explications sur les formalités à faire à l’arrivée dans un pays…

  • J’adore vous suivre…
    Pour être allée au Mexique 1 an, disons que votre expérience pour l’essence ne me surprend pas…
    Bons baisers de Lévis

    • Merci de nous suivre Dan! Wow! Un an au Mexique! C’est formidable! Nous y sommes restés que 3 mois… Ç’a passé trop vite! Je vous souhaite un beau printemps à Lévis!

  • Wow! Tellement intéressant de vous lire. Vous avez toute mon admiration! Vos enfants vivent une découverte extraordinaire du monde. Quelle chance ils ont! Je parle avec Thomas à l’occasion. Mon beau petit Thomas que j’ai eu dans ma classe de 2e année est rendu un adulte formidable! Il m’impressionne toujours avec ses acrobaties… Félicitations! Vous êtes des parents incroyables! ❤️

    • Bonjour Madame Suzie! Merci beaucoup pour votre beau message d’encouoragements. Thomas garde de très beaux souvenirs de sa 2e année dans votre classe à La Chanterelle… Vous avez été une enseignante formidable pour lui et vous continuez d’avoir une influence positive dans sa vie! Merci!

  • C’est toujours intéressant de voir le côté réaliste de votre aventure car on ne connaît pas toutes les formalités et les contraintes d’arrivée en bateau dans un nouvel endroit.

    • Bonjour Nicole, merci pour votre commentaire. En effet, les formalités d’entrée et de sortie dans un nouveau pays font partie des aspects compliqués du voyage en bateau. Mais bon, il faut passer par là!

  • Toujours passionnant les aventures sur Pinocchio. Le voyage se mérite tout les jours. Vous etes toujours aussi inspirant. En ce moment je travaille sur votre trace sur le canal de Beagle en Patagonie.
    Profitez bien des Marshall.

    • Bonjour Luc! Merci de nous suivre aussi fidèlement depuis le début! Vos commentaires sont toujours très appréciés par tout l’équipage!
      Prévoyez-vous faire le canal Beagle en Patagonie? C’est pour quand? En tout cas, nous vous souhaitons du bon vent et beaucoup de belles découvertes!

  • Vraiment très intéressant te lire❤️ Tout les petits détails que tu y mets me font revivre notre expérience. Je suis complètement charmé par votre résilience et tout votre beau parcours que vous avez fait jusqu’à maintenant. Je vous souhaite encore pleins de belles aventures et que votre intuition vous guide et vous protège. Mylène xx

    • Bonjour Mylène! Ah! Vous avez fait un très beau voyage vous aussi! C’était beau et extraordinaire de vous suivre!
      En tout cas, merci beaucoup pour ton beau message. Ça nous encourage beaucoup! Salutations de Marcus et de tout l’équipage xx

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