Le premier jour de notre navigation de La Paz à San Carlos, le vent vient du nord, comme d’habitude. Mais comme il est faible, nous sommes en mesure d’avancer vers le nord au moteur. Le deuxième jour, le vent forcit, alors nous traversons la mer de Cortez avec un vent de travers bon plein. Pinocchio glisse sur l’eau merveilleusement ! Cette mer protégée de la houle est agréable à naviguer. Des centaines de dauphins nous accompagnent, sautant haut dans les airs de chaque côté de Pinocchio ! Puis, rendus de l’autre bord, nous atteignons une zone sans vent, ce qui nous a permis de continuer tranquillement vers le nord au moteur. Finalement, cela ne nous aura pris que 3 jours sans escales ! Nous aurons le temps de bien préparer Pinocchio pour la sortie de l’eau ! Le mouillage est déjà bien rempli, mais nous réussissons quand même à trouver une petite place pour jeter l’ancre.

Les matins sont assez calmes dans la baie, mais les après-midi sont toujours venteux. C’est souvent comme cela sur l’eau. Vaut mieux faire les déplacements en zodiac tôt en journée et être de retour vers midi. Après avoir payé les frais à la marina pour le stationnement du zodiac, Marcus et moi allons faire notre « sortie de couple ! » au supermarché. Nous trouvons de beaux avocats frais, des tomates, des protéines de soya texturisé et des tortillas de maïs ! Le tout pour un bas prix !

— Tiens ! Nous mangerons un repas mexicain pour souper ! Les enfants seront contents !

Nous ne mangeons jamais au restaurant. C’est trop dispendieux pour notre famille de neuf. Mais je m’assure toujours de connaître les repas traditionnels des pays que nous visitons afin de les cuisiner à l’aide d’ingrédients locaux et d’une recette locale.

Le jour même, nos amis de l’autobus Bleu nomade arrivent dans le secteur ! Nous passerons donc les 10 prochains jours en leur compagnie dans la baie voisine de Playa del Piedra. Voici une vidéo de l'ascension du mont Tetakawi avec eux.
(Voir aussi le texte à Charlotte : Du bon temps entre amis)


De retour à San Carlos, nous continuons les préparatifs.

— Sors les tournevis, demandé-je à Félix. Je veux que tu m’enlèves tout ce que tu trouves sur les murs.

— Je veux le faire moi aussi, disent les autres plus jeunes.

— C’est moi qui enlève les animonos des Îles Marshall, dit Alice.

— Moi, j’enlève les molas des San Blas, ajoute Juliette

— Hey ! Laissez-moi le couteau du Kiribati, insiste Félix.

Tous ces souvenirs accumulés au fil des ans, en voyageant d’un pays à l’autre, ajoutent du vécu à notre petit décor intérieur… Les murs du bateau semblent maintenant si ternes sans eux. Mais ce n’est que pour un temps. Ça fera vraiment du bien de rafraîchir la peinture après plus de 6 ans de voyage ! Marcus avait fait des retouches et repeint le plancher en 2020, mais la peinture n’a pas tenu. Cette fois, nous allons gratter la peinture écaillée, sabler les surfaces, nettoyer avec de l’eau savonneuse vinaigrée et assécher avec de l’alcool méthylique. La peinture est mieux de coller ! C’est tellement de travail !

— Faut-il enlever les taquets pour les cordes qui retiennent les livres de la bibliothèque ? demande Florence, toujours aussi perspicace.

— Oui ma chère ! On enlève tout !

Attention ! Les roues s’enfoncent !

Pendant ce temps, Marcus et moi retournons à l’épicerie. En arrivant à la marina, nous constatons que des travaux majeurs ont été entrepris sur la rampe de mise à l’eau. Tout le béton a été enlevé et la descente est complètement inutilisable. C’est mardi et la sortie de l’eau est prévue jeudi. Il y a quelque chose qui ne marchera pas là ! Pourtant, quand je parle de mon inquiétude au gars de la marina, il me dit que tout sera rentré dans l’ordre d’ici là. Hmm… Marcus me regarde en voulant dire : « Permets-moi d’en douter ! »

Ainsi, mercredi soir, Marcus se rend à la rampe en zodiac. Le rouleau compresseur est en train d’aplanir le gravier dans la descente, mais il n’y a toujours pas de béton. Ce n’est pas rassurant ! En plus, ce soir-là, le vent ne se calme pas. Il souffle avec force toute la nuit. Marcus n’arrive pas à dormir. Il imagine Pinocchio, emporté par une bourrasque, s’écraser sur les grands yachts reluisants comme des miroirs, tous si bien cordés dans la marina.

— Je ne peux pas croire qu’ils veulent sortir le bateau dans ces conditions. Je vais annuler ça demain matin. Ça n’a pas de bon sens ! Pis avec tout ce vent ! Je ne vois pas comment je vais faire pour manœuvrer dans cette espace serrée. Pinocchio va pogner dans le vent et…

— Mais le vent est habituellement calme en matinée. On verra au lever du jour, chuchotai-je pour essayer de le rassurer, sans réveiller les enfants.

— Ouin… Mais en temps normal, il est calme la nuit aussi. En tout cas, dès qu’il fera clair, je vais aller voir en zodiac. Ça va m’éviter d’aller là avec le bateau pour rien.

La nuit est longue. Nous nous posons plein de questions.

— Est-ce qu’on laisse tomber, on cherche ailleurs, on attend quelques jours ?

Marcus nous quitte dès l’aube. Je réveille les enfants, qui viennent manger le dernier pain sec cuisiné deux jours avant, sans les mettre au courant de nos hésitations. Mais l’information s’ébruite par l’un d’eux, qui, ayant été éveillé par le sifflement des haubans durant la nuit, avait entendu nos discussions. Les murs ont des oreilles sur Pinocchio ! Marcus revient vite pour dire qu’il n’y a aucun vent ressenti dans la marina et que la descente est bien aplanie, mais toujours sans béton.

— Sortez les amarres et les défenses. On va aller s’attacher au quai devant la descente. On verra ce qui arrive… Au pire, on reviendra jeter l’ancre.

Les questions jaillissent et exaspèrent le capitaine.

— Ce n’est pas le temps de discuter, insiste-t-il. Il faut faire vite. On a une heure de rendez-vous à respecter là !

Les enfants ne sont pas habitués à ça, les horaires stricts. Bon, certains sont allés à l’école quelques années avant le voyage, et les deux plus vieux ont travaillé quelques mois à Ucluelet. Mais autrement, ils vivent dans un monde assez relax sur le bateau depuis plus de six ans. Tout de même, chacun s’active. Après tout ce temps passé ensemble, ils connaissent leurs rôles et occupent leur poste sans avoir besoin d’explications. À peine ai-je le temps de ranger la cuisine que l’ancre est levée et Pinocchio se retrouve dans l’entrée de la marina.

— Johanne, je te veux sur le pont, m’indique Marcus. Sois prête à intervenir avec la gaffe au cas où.

Bientôt, les cordages sont lancés et amarrés aux taquets. Notre chienne, Brume, chigne et court dans tous les sens, cherchant un moyen de sauter sur le quai. Alice et Florence me supplient aussi pour débarquer.

— Préparez-vous d’abord un sac avec une gourde et une collation. Il va falloir rester quelque temps sur terre pendant qu’ils sortent Pinocchio de l’eau et le remorquent jusqu’au chantier.

— C’est moi qui vais tenir Brume en laisse, ordonne Florence, toujours aussi entreprenante.

— Oh ! Il ne faut pas oublier le sac de crotte, lance Félix l’ingénieux.

Enfin, le tracteur arrive. Alerté par le bip, bip, bip, tout le monde accourt sur le pont pour observer le berceau remorque reculer dans l’eau. Soudain, tout s’arrête et les ouvriers plongent leurs regards dans l’eau tous en même temps.

— Qu’est-ce qu’ils font ? s’inquiète Juliette.

— Je pense que les roues se sont enfoncées dans la boue, expliquais-je. Ce n’est pas étonnant. Selon moi, ils ne réussiront jamais à nous sortir tant que le béton ne sera pas coulé.

Effectivement, un des ouvriers s’approche et nous explique avec regret que la sortie de l’eau doit être reportée à lundi prochain.

— Bon ben ! On retourne au mouillage. Ça nous aura fait une belle pratique, lance le capitaine.

— Oué ! Et on a fait ça comme des pros en plus ! ajoute Thomas bien fier.

— C’est vrai ! Ç’a vraiment bien été, approuvent les autres.

Les quelques jours qui suivront nous donnent le temps de faire une fournée de pain, des barres au chocolat et du gâteau aux dattes. Nous serons tellement occupés avec les travaux dans le chantier. Je me demande comment nous trouverons le temps pour cuisiner…

Pinocchio sur la terre ferme

Enfin, Pinocchio est sorti de l’eau. Ça fait drôle de le voir faire une balade sur la route entre la marina et le chantier. Une fois rendu, on nous donne des cartes d’identité pour avoir accès à la barrière du chantier et nous voilà prêts pour commencer les travaux.

Des heures de travail nous attendent. Ça prend beaucoup de stratégie et de logistique pour éviter que les enfants et Brume ne laissent leurs empreintes dans la peinture fraîche ! Sur le pont, mais aussi à l’intérieur. Pour entreprendre de repeindre une pièce, il faut d’abord toute la vider dans une autre. L’espace devient vite très restreint et encombré.

— Euh, où sont passées les assiettes ?

— Et, je m’assois où pour manger ?

C’est spécial l’ambiance au chantier. La plupart des gens vivent sur l’eau pendant 6 mois et laisse leur bateau ici au chantier l’autre moitié de l’année pour rentrer au pays. Plusieurs ont une voiture et nous offrent un transport à Guaymas pour acheter le matériel qui nous manque pour les travaux, faire réparer l’alternateur, faire l’épicerie… (J’ai enfin trouvé de la farine intégrale !) Ce sont des gens très généreux. Greg offre même ses appareils photo à Raphaël, un autre marin offre son ukulélé à Juliette, Chantal offre un cours d’artisanat aux quatre plus jeunes et leur prépare un cadeau pour Noël. 

Nous avons même la visite d’un vieux couple de navigateurs canadien qui était aux îles Marshall en même temps que nous en 2020-2021 ! Ce couple de plus 80 ans vit sur le voilier Apolima depuis de nombreuses années. Ils ont d’abord voyagé avec leurs 4 enfants, puis sont retournés au Canada pour travailler quelques années. Comme le goût de la mer ne les a jamais quittés, ils sont repartis une fois les enfants devenus grands. Je me demande si le goût de la mer nous aura quittés à leur âge ou si nous deviendrons comme eux de vieux loups de mer…

En parlant de loup, Brume aime beaucoup ce temps passé sur terre ferme. Elle peut marcher autour du bateau et a même eu quelques visiteurs, de jolis chiens faisant une promenade avec leur maître. Ce sont toutefois les chevaux de l’autre côté de la clôture qui l’ont le plus impressionnée ! Chaque jour, un petit troupeau de 5 ou 6 chevaux venait paître l’herbe dans le secteur. Ils étaient très élégants ! Les enfants ont même réussi à les nourrir avec des morceaux de pomme piqués au bout d’une branche !


Il fait froid ici le matin. Mais ce dernier matin est plus froid que les autres. Nous enfilons nos pantalons, deux vestes de polar et notre tuque pour aller au local des toilettes. Le gardien du chantier se moque de nous !

— Ha ! Ha ! Je ne suis pas le seul à geler ce matin ! Même les Canadiens se sont habillés !

C’est étonnant l’écart de température entre le jour et la nuit ici, dans le désert mexicain !

Ainsi, au bout de deux semaines dans le chantier, Pinocchio a repris ses airs de jeunesse ! Il est prêt pour la remise à l’eau ! Il y a déjà beaucoup moins de monde au chantier. Plusieurs sont rentrés chez eux au Canada ou aux États-Unis pour le temps des fêtes. Ça nous rappelle que l’hiver arrive…

Le moment est donc venu de choisir l’endroit où nous passerons les fêtes…

(…)

Charlotte a fait ce petit montage vidéo pour vous donner un aperçu des travaux lors du carénage à San Carlos.

Un temps des fêtes inspirant

Pinocchio est à nouveau à flot, enfin ! Ça fait du bien au moral ! La météo promet un vent du nord assez stable. Nous entreprenons une belle navigation à la voile de quelques jours pour retraverser la mer de Cortez. Nous étions tous heureux de retrouver l’équipage du voilier Renard à San Juanico Cove, où nous décidons de passer Noël.

— On vous a préparé des petits cadeaux, leur annonce Juliette, qui a dû mal à tenir la surprise !

— On a quelque chose pour vous aussi ! C’est caché dans un de nos sacs, ricane Marie-Michelle en embarquant sur Pinocchio.

— Tiens, j’ai préparé un pâté chinois mexicain, et Marie-Michèle vous a cuisiné une petite surprise, dit Simon !

— Moi, j’ai fait un dessert à la noix de coco, nous annonce leur fille Charlotte.

La table est garnie d’un mélange de mets semi-québécois. J’ai remplacé les pâtés à la viande par des empanadas pour faire plus espagnol ! Et pour combler la soirée, les Renards nous offrent une bonne canne de sirop d’érable en cadeau ! Miam ! Des saveurs de chez nous !

Le lendemain, nous sommes tous invités sur le voilier de Jacques et Françoise. Ce dernier a passé près de 30 ans à construire son bateau avant de pouvoir partir. Ouf, quel courage, quelle persévérance et quelle splendide demeure ! Ça fait maintenant une dizaine d’années qu’il vit en permanence sur son « bébé », comme il l’appelle. Aucun retour en France. Il n’a pas eu d’enfants. Son bateau, c’est toute sa vie.

— C’est inspirant son histoire, dis-je d’un ton rêveur à Marcus. Moi, ça me donne envie de continuer de vivre longtemps sur l’eau…

— Ouin, mais je ferais comme les autres à San Carlos, 6 mois au Québec en campeur et 6 mois sur l’eau en voilier…

Le Mexique me paraît un terrain d’exploration extraordinaire. Ce serait super d’y revenir chaque année en bonne saison ! Parlant de saison, comme c’est l’hiver, le climat ici dans le nord de la péninsule est très frais. Je porte ma veste presque en tout temps. Les enfants jouent sur la plage, mais ne se baignent pas. L’eau est trop froide. Nous poursuivons donc notre exploration vers le sud en passant d’un mouillage à l’autre, avec la famille du voilier Renard, toujours à la recherche d’eau plus chaude. Les navigations au vent portant sont agréables et confortables. Ça redonne grandement envie de reprendre le large dans les alizés !

Nous jetons l’ancre à Sallinas Bay, sur Isla Carmen, et visitons son village abandonné près des salines. 

Puis, nous descendons à Bahia Aqua Verde. Nous y retrouvons une jeune famille qui voyage en campeur depuis 6 mois, qui était en Alaska en même temps que nous pendant l’été 2022 et que nous avions rencontrée quelques jours avant Noël à San Juanico ! Leur fille Zoé et son père viennent nous rendre visite sur Pinocchio en planche à pagaie. Nous discutons sur nos modes de vie, notre demeure format réduit, notre itinéraire… C’est inspirant de les voir aller eux aussi…

— Ça donne des idées pour la retraite peut-être, propose Marcus. Pourquoi ne pas vivre à temps plein en campeur et passer 6 mois au Mexique et 6 mois au Québec ?

— C’est vrai que ce serait plus simple que d’avoir un voilier et un campeur… Pas de frais d’avion et d’entreposage du bateau… Nous serions quand même plus limités dans nos déplacements…

— Oui et non, répond Marcus… C’est à bien y penser…

Après une courte escale à Isla San Francisco, où Charlotte décide d’aller peindre au sommet de la montagne, nous arrêtons une nuit dans la baie de Bonanza à Espiritus Santo où Charlotte part en hors piste!

La nouvelle année est entamée, et c’est la fin de notre temps au Mexique. Demain, nous irons à La Paz faire les formalités de sortie du pays. Le temps a passé trop vite.

Ainsi, c’est le moment de faire nos adieux à nos amis du Renard. Ils nous accompagnent à La Paz et nous préparent un gros sac à surprise, rempli de petits paquets à ouvrir à des jours spécifiques pendant notre navigation. Quelle générosité ! Merci les Renards ! Nous penserons à vous tous les jours dans le Pacifique !

Est-ce qu’on va arriver à temps ?

Le 9 janvier 2023, dès l’aube, nous allons donc en ville, toute la famille, pour faire les formalités de sortie. Nous savons qu’il faut toujours faire tamponner nos passeports au bureau d’immigration. On nous demande aussi habituellement d’aller aux douanes et au bureau des autorités portuaires. Comme cette dernière semble très importante ici au Mexique, nous allons d’abord au bureau del Capitania del puerto, à trente minutes de marche. Là, on nous demande de remplir des formulaires, de retourner sur nos pas pour aller payer les frais d’encrage dans un petit bureau près du phare, puis de revenir avec la preuve de payement. C’est 40 minutes aller-retour. Enfin, on nous demande d’aller faire tamponner nos passeports et faire signer un autre formulaire au bureau d’immigration à une heure de marche. Une fois rendus, nous réalisons que ce n’est plus la bonne adresse. Le nouveau bureau d’immigration est à 15 minutes de là. Enfin, nous entrons dans l’établissement, qui est malheureusement bondé de monde.

— On n’arrivera jamais à passer avant 14 h pour être de retour à la Capitainerie avant la fermeture, s’inquiète Marcus…

Finalement, on nous a fait passer avant tout le monde, car nous n’étions pas là pour une demande de passeport, seulement pour tamponner nos passeports. C’est un autre département ! Ouf ! Tant mieux ! Bien fait ! Il faut maintenant retraverser la ville au complet pour aller finaliser le tout à la capitainerie des autorités portuaires.

— J’en peux plus de marcher, se plaint Alice qui a des ampoules aux pieds.

— Et je meurs de faim, ajoute Juliette. On n’a toujours pas dîné, je vous rappelle.

— Les enfants n’ont pas besoin d’être là pour cette dernière étape, chuchotai-je à Marcus. On pourrait les laisser aller manger quelque part sur la route vers la marina.

Ainsi, nous confions les plus jeunes aux plus vieux qui ont la charge de trouver de quoi les nourrir avec les derniers pesos qui me restait dans mon porte-monnaie. Marcus et moi filons le plus vite possible pour arriver avant la fermeture. Je m’inquiète et prie pour les enfants. On est quand même au Mexique. La marche est longue. Mes jambes ne peuvent plus garder le rythme. Je vois les aiguilles avancer sur ma montre…

— On n’y arrivera pas, Johanne, renonce Marcus. Il va falloir tout recommencer demain pour avoir les bonnes dates sur nos papiers.

— Misère, ce n’est pas possible ! On devrait quand même tenter notre chance. Si j’ai bien compris, le bureau sera fermé pour les nouvelles demandes, mais le capitaine de port serait encore sur place quelque temps…

Quand nous arrivons enfin devant la porte, elle est verrouillée. Nous nous effondrons sur le trottoir en béton, découragés.

— Si on n’a pas réussi aujourd’hui en partant du bateau si tôt, comment allons-nous réussir demain ?

— Qué necesito ? demande une voix derrière nous.

Ah ! Le capitaine est encore là ! Il a dû nous voir par la fenêtre ! Ouf ! Quel soulagement ! Tout est enfin réglé. Nous retournons rejoindre les enfants à la marina, mais ils sont déjà de retour au bateau. Raphaël vient nous chercher en zodiac. Une fois à bord, tout le monde parle en même temps !

— Raphaël a choisi le plus gros contenant de crème glacé à l’épicerie !

— Puis on est revenu au bateau pour le manger…

— C’était tellement bon !

— Il a fallu nettoyer le sac à dos à Thomas, la crème glacée fondue a coulé partout…

— Chut ! Ça, il ne fallait pas le dire !

Ah ! Les enfants ! On va s’en souvenir longtemps de cette journée-là !

Demain matin, ce sera un grand départ vers de nouvelles aventures dans l’océan Pacifique ! Nous hésitons beaucoup sur l’itinéraire à choisir. Passerons-nous par le sud ou par le nord de l’équateur ?

Bye Bye La Paz!

À suivre…

Vous aimez nous suivre et lire nos récits?
Vous pouvez nous encourager à poursuivre l’aventure en donnant.

Abonnez-vous à notre lettre de nouvelles!

Pour recevoir un avis de nouvelle publication et des informations spéciales.

  • Je n’ai pas m’arrêter de lire tout d’un trait. J’ai aussi eu peur…
    Merci beaucoup et mes amitiés.

  • {"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}
    About the Author

    Je suis traductrice et je navigue autour du monde avec mon mari Marcus, nos 7 enfants et notre chienne Brume sur notre voilier Pinocchio à la découverte des océans, des îles, des gens, de la flore, de la faune, des insectes, des poissons, de la culture, de la musique, des arts, de l’histoire et des saveurs d'ailleurs...
    I am a translator and I travel around the world with my husband Marcus, our 7 children and dog Brume on our sailboat Pinocchio to discover the oceans, islands, people, flora, fauna, insects, fish, culture, music, art, history and flavors of faraway...

    >